Transport - Logistique

Aleksander Raczynski, GEFCO: Le business c’est comme un Tetris – même si on a du succès, rien n’est terminé

GEFCO, entreprise de transport et de logistique, opère sur le marché tchèque depuis 2003 et est numéro un dans l’industrie automobile au niveau du marché européen de la logistique.

Aleksander Raczynski dirige depuis six ans la filiale tchèque et a repris il y a 2 ans la filiale Slovaque. Sa vie tourne autour de GEFCO et de ses employés qui représentent selon lui les valeurs fondamentales de l’entreprise. Avec le magazine Contact Aleksander Raczynski a partagé des nouvelles sur la logistique, l’intelligence artificielle ou encore la course à  pied.

 

Quel est votre plus grand succès dans la direction de GEFCO ?

Généralement, pour mesurer le succès, on utilise les index financiers. En 6 ans, nous avons réussi à doubler notre chiffre d’affaire. Nous avons également élargi notre portefeuille de clients et nous sommes plus visibles sur le marché. En somme, l’entreprise prospère.

Pour moi personnellement, le succès c’est d’avoir généré une équipe brillante. À GEFCO, nous sommes très fiers de nos employés talentueux qui ont un grand potentiel de croissance dans le cadre de l’entreprise que ce soit en République tchèque ou à l’étranger. Je suis très fier d’eux.

Est-ce que GEFCO préserve son atmosphère française ?

GEFCO est une entreprise internationale avec un air français ce qui la rend encore plus intéressante. Nous faisons partie des projets français, nous soutenons les chambres de commerce françaises dans les pays où nous sommes actifs. A l’origine, nous n’avions travaillé qu’avec PSA, aujourd’hui nous collaborons avec une multitude de marques, on peut constater que nous sommes plutôt internationaux et indépendants. Dans le business il faut être flexible.

Vous avez commencé dans l’industrie automobile, mais aujourd’hui vous vous engager dans plusieurs secteurs.

Nous sommes nés dans le monde de l’industrie automobile et nous fournissons aujourd’hui des services pratiquement pour toutes les usines automobiles et leurs fournisseurs. Ce secteur reste le domaine principal de notre activité. Cependant, la diversification du portefeuille de clients au cours de ces cinq dernières années est aussi importante. Nous travaillons actuellement pour les producteurs d’acier, d’électronique, de produits pharmaceutiques, de cosmétique et de biens de consommation tels que le textile. Nous proposons des consultations en matière de logistique, d’impôt ou de douane.

Vous avez récemment commencé à proposer le service vehicle remarketing. Quel est son succès ?

Nous travaillons avec des nouvelles voitures depuis de nombreuses années et nous les transportons en entier ou en pièces détachées dans toute l’Europe. Il y a quelques années, nous avons réalisé le potentiel des véhicules plus anciens. Les gens demandent de plus en plus de services tels que le covoiturage, ils préfèrent acheter des voitures d’occasion plutôt que des neuves et avec le service vehicle remarketing nous réagissons à ces tendances. De plus, tout peut être manié grâce à l’application.

Nous nettoyons, réparons, inspectons, modifions et personnalisons les voitures utilisées brièvement par exemple dans des entreprises. Nous les vendons presque immédiatement et nous les livrons directement chez les clients.

Comment les innovations telles que les voitures électriques ou les systèmes autonomes influencent votre entreprise ?

Les véhicules autonomes peuvent dès aujourd’hui arriver jusqu’à la maison du client. Reste à savoir comment la voiture résoudrait un problème sur le trajet. Les aspects juridiques ne progressent pas aussi rapidement que le développement technologique.

Je vois une plus grande opportunité dans l’intelligence artificielle. Elle peut influencer le processus de prise de décision au sein des entreprises et gérer certains processus logistiques. Premièrement, nous devons comprendre le fonctionnement de l’intelligence artificielle, ainsi que la manière dont on peut la désactiver et l’empêcher de se connecter à une source d’énergie. Elle est tout de même intelligente. Nous ne devons pas oublier les aspects éthiques et juridiques.

De nombreuses entreprises souhaitent utiliser l’intelligence artificielle pour gagner un avantage concurrentiel, mais il ne faut pas oublier les risques qu’elle peut apporter. Si elle fonctionne comme un algorithme qui nous aide à calculer la route ou la charge optimale, c’est génial. Mais que se passerait-il si l’intelligence artificielle me remplaçait, voire même si elle remplaçait des médecins ?

Aimez-vous conduire ?

J’aime beaucoup conduire. J’aime les voitures et les motos. Cependant, le travail de directeur est orienté notamment sur la direction des employés et GEFCO m’offre non seulement une excellente équipe mais aussi un environnement automobile.

Quels sont vos futurs projets pour faire développer GEFCO ?

Le business est une histoire sans fin. C’est comme un Tetris - même si vous avez du succès, il disparaît immédiatement et vous devez continuer d’essayer. Rien n’est jamais terminé. De nombreux indicateurs économiques montrent que nous allons bientôt faire face à un ralentissement économique. C’est un cycle naturel auquel nous devons nous préparer.

Que souhaitiez-vous à GEFCO ?

Qu’il existe pour toujours ! J’aime vraiment mon travail. Quand je reviens d’un week-end en Pologne et que je passe les panneaux devant nos entrepôts à Jažlovice je suis vraiment fier. GEFCO était une petite compagnie de transport située près de Kolín et aujourd’hui nous sommes une marque. Nous avons vraiment propulsé GEFCO au plus haut niveau et c’est notre grand succès.