Notre regard sur ...

Comment aider les gens dans les bidonvilles ?

Le nombre de personnes qui quittent la campagne pour la ville croît rapidement. Certains sont chassés de leur domicile par les horreurs des conflits, d’autres désirent améliorer leurs situation économique et prendre soin d’eux-mêmes et de leur famille.

La conséquence est un problème, dont les organisations humanitaires entrevoient de plus en plus la gravité : la pauvreté urbaine.

D’après les estimations de l’ONU, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les villes avant 2050. La plupart de ces migrants ne vont pas améliorer leurs conditions de vie ; ils habiteront dans des bidonvilles ou d’autres localités aménagées illégalement, déracinés de leurs petites communautés et du cercle familial et avec des difficultés à trouver un emploi.

Depuis plusieurs années, l’organisation tchèque « L’homme dans le besoin » (Člověk v tísni, ČvT), cherche des solutions aux problèmes les plus aigus causés par la pauvreté urbaine. Actuellement, leurs programmes sont déployés en Ethiopie, en Afghanistan ou au Cambodge. Il s’agit de programmes complexes, dont le but principal est d’aider les gens à voler de leurs propres ailes et leur apprendre  à s’entraider.

Par exemple Assadullah, sa mère veuve, sa femme et leurs sept enfants ont fui la province afghane de Ghazni et se sont installés dans la banlieue de Mazâr-e Charîf. Dans le cadre du programme de formation à l’agriculture mis en place par ČvT, Assadullah a été formé, il a reçu des outils de base pour le jardinage, des graines, des plants de légumes et une serre en plastique simple. Alors qu’il n’avait aucune expérience pour le jardinage, il est capable aujourd’hui d’assurer la survie de sa famille avec ses propres produits. Il peut même offrir un peu de légumes à ses voisins et conseiller d’autres personnes, qui, inspirées par son activité, ont fondé leur propre serre en plastique.

Il y a des centaines d’histoires similaires. Grâce à cette formation, des femmes notamment, dont les possibilités d’éducation et de revenu complémentaire sont assez restreintes dans ces pays, deviennent entrepreneurs et sont par la suite capables de payer des aliments plus nourrissants, l’école pour leurs enfants et même de faire des économies. Le système des micro-prêts remporte un grand succès, puisqu’ils permettent à de nombreuses personnes intéressées de lancer leur commerce de volaille, de couturier ou un salon cosmétique. « J’ai toujours su  que je pouvais être une bonne esthéticienne, mais je n’imaginais jamais, que je pourrais la devenir vraiment. Quand on m’a offert l’opportunité de participer à une formation dans un salon de beauté, j’ai su instantanément je que je ne pouvais pas la refuser » témoigne Asefa, participante à la formation d’esthéticienne.