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L’économie devrait croître de 3,1% selon les prévisions du ministère des Finances

Le ministère des Finances tchèque estime que la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) devrait atteindre 3,1% cette année. Le ministère envisage que la croissance sera plus importante l’année prochaine notamment grâce à la fin attendue de la crise sanitaire, permettant une reprise de la consommation pour les secteurs d’activités les plus impactés. Toutefois, le ministère a également précisé que les finances publiques se retrouveraient cette année dans un déficit de 8,8% du PIB. Celui-ci devrait baisser à 5,9% l’an prochain. 

Dans ses prévisions en janvier, le ministère estimait la croissance économique en 2022 à 3,4%. L’année dernière, l’économie tchèque a connu une récession de 5,6%. Le ministère emploiera ces nouvelles estimations comme point de départ du programme Convergence, qui est le document de base nécessaire dans la procédure d’adoption de l’euro et décrit la stratégie budgétaire du gouvernement tchèque. Ce dernier doit fournir ce document à l’Union Européenne avant la fin du mois d’avril chaque année. 

L'estimation de l'inflation dans les nouvelles prévisions pour cette année est passée à 2,5% par rapport aux 1,9% précédents. Selon le ministère des Finances, l'augmentation des estimations est principalement due à la hausse des prix du pétrole et des denrées alimentaires. 

En revanche, le ministère s’attend à ce que le chômage augmente cette année. Il devrait passer de 3,6% cette année contre 2,6% l’an dernier. En 2022, le chômage devrait atteindre 3,7%. 

État des finances publiques 

En raison de finances publiques déficitaires, le ministère prépare des mesures d’austérité budgétaires dans l’objectif de réduire le déficit suffisamment pour qu’il soit inférieur aux prévisions pour 2023 et 2024. Selon le ministère, la dette publique totale devrait passer de 38,1% du PIB en 2020 à 44,1% du PIB cette année. En 2022, elle devrait être de 48,2%. 

Une révision complète du système fiscal est prévue, comprenant des ajustements des droits d’accise, une révision de la fiscalité des multinationales et une réduction des exonérations fiscales. En outre, la ministre prévoit de geler les salaires des fonctionnaires et de réduire les dépenses de fonctionnement des ministères et des bureaux de l'État de 5 à 10% et de rationaliser d’autres programmes. 

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