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Peu de salariés s'attendent à une croissance des salaires supérieure à 10 % cette année

Plus de 60% des salariés confirment que leur employeur n'a pas encore réagi à la situation économique actuelle en termes de rémunération. Seule une personne sur dix s'attend à une augmentation de salaire supérieure à 10 % cette année. C'est ce que révèle le baromètre des employés de la société UP Česká republika, un des acteurs majeurs des avantages salariaux et de l’engagement au travail, réalisé auprès de plus de 1 000 personnes interrogées dans des entreprises nationales. L'enquête a été réalisée via l'application Instant Research d'Ipsos.

 

Selon l'Office statistique tchèque, les salaires réels ont diminué pendant trois trimestres consécutifs. Les dernières données datant de début septembre montrent qu'en réalité le salaire a chuté en moyenne de près de 10 % en glissement annuel au deuxième trimestre, et les analystes affirment que les Tchèques sont devenus les plus pauvres depuis 1993. Pourtant, dans ces circonstances, 3 salariés sur 5 déclarent que leurs employeurs n'ont pas encore réagi aux évolutions économiques et à l'inflation.

 

Seuls 17% des salariés du baromètre employé actuel confirment une augmentation de salaire en réponse à la situation économique actuelle. Près d'un tiers des employés ont bénéficié d'une forme de soutien de la part de leur employeur.
Cependant, même parmi ceux qui ont reçu une certaine forme d'augmentation de la part de leur employeur, la moitié de ceux-ci restent insatisfaits du niveau de soutien. Seul 1 employé sur 10 parmi les employés nouvellement soutenus est entièrement satisfait de la forme de soutien de leur employeur. Dans le même temps, la majorité des personnes interrogées estiment que les salaires devraient augmenter au moins aussi vite que l'inflation.

 

"Toutefois, la plupart des employeurs estiment qu'il n'est pas réaliste de suivre le rythme de l'inflation actuelle lorsqu'ils augmentent les salaires. Par conséquent, si elles veulent conserver leurs employés et copenser au moins partiellement sans mettre en péril leur entreprise, elles doivent rechercher des autres leviers de rémunération alternative. Ces leviers d’action, sont notamment diverses formes d'allocations dédiées, notamment pour les repas, le transport ou les activités de loisirs", explique Stéphane Nicoletti, directeur général de Up république tchèque, un des leaders du marché national des avantages salariaux et de l’engagement des salariés au travail.

 

Un certain nombre de grandes entreprises ont déjà augmenté la valeur des allocations alimentaires sous forme de chèques-repas et de cartes-repas au début de l'été, les prix des denrées alimentaires et de l'énergie étant extrêmement élevés. Cette tendance est également soutenue par l'augmentation du plafond de la valeur nominale optimale des titres repas de 150 à 180 CZK, introduite par le ministère du travail et des affaires sociales à la fin du mois d'août.

 

"L'alimentation est l'un des secteurs qui est le plus touché depuis la crise, avec pour conséquence une explosion des prix, des denrées alimentaires mais aussi des déjeuners dans les restaurants. Ce qui a pour conséquence un replis des consommateurs pour l’achat des achats de denrées alimentaires vers des offres de remises spéciales mais aussi une baisse de la demande de produits de marques au détriment de la qualité. L'allocation alimentaire fournit par les employeurs sous forme de cartes repas spécifique est donc une forme de soutien idéale qui soulage le budget des ménages et permet aux entreprises de compenser partiellement dans le domaine de l’alimentation , la perte de pouvoir d’achat", explique M. Nicoletti.

 

Une grande partie des salariés tiennent compte de la situation économique actuelle dans leurs attentes en matière d'augmentation de salaire pour cette année. Bien que l'inflation s'accélère cette année, seul un quart des salariés s'attend à ce que l'augmentation de salaire de cette année dépasse celle de l'année dernière. Un dixième des salariés craint même que leur employeur ne réduise les salaires. D'autre part, seul 1 salarié sur 10 s'attend également à une augmentation de salaire de 10 % ou plus cette année.

 

"Les employés eux mêmes veulent trouver une sorte de compromis avec leurs employeurs dans cette situation exceptionnelle. On peut donc s'attendre à ce que la pression qu'ils exercent sur leurs employeurs va continuer de croître, mais il ne s'agira pas uniquement de demandes d’augmentation de salaire. Beaucoup de ménage attendent aussi des aides ciblées qui permettront de soulager le budget familial. Comme par exemple les aides qui peuvent couvrir les frais de repas, d’achat de denrées alimentaires, de transport ou de santé "ajoute Stephane Nicoletti.