Délifrance : Le meilleur croissant français bientôt disponible en Tchéquie

La carrière de Michel NGUYEN au sein de la société du géant français de la boulangerie et viennoiserie Délifrance a débuté il y a 27 ans.

 Il a fait ses classes à l’école de boulangerie des Grands moulins de Paris en 1988, puis a travaillé en Suisse, aux Caraïbes, pour devenir ensuite l’ambassadeur technique des produits français dans la filiale Grands moulins de Paris en Angleterre. En qualité de directeur général de Délifrance Franchise International, il est à la recherche d’un opérateur de la master franchise afin d’ouvrir les premières boutiques Délifrance en République tchèque.

Quelle a été votre motivation dans le choix du marché tchèque ?

Lorsque nous avons commencé à déployer un nouveau projet d’implantation à l’étranger, la priorité numéro un a été l’Asie et le Proche Orient : Shanghai en Chine, un pays en taille et en importance parmi les plus grands au monde et Dubaï, une plateforme internationale, que nous avons choisie pour sa visibilité.

La deuxième phase s’est orientée sur l’Europe centrale et de l’Est (zone PECO), la Russie et l’Ukraine. Le troisième territoire ciblé est l’Afrique avec l’Egypte, le Maroc et l’Afrique du Sud, qui sont des pays à forte influence européenne et qui ont un pouvoir d’achat non négligeable.

Dans la zone PECO, la République tchèque a été choisie pour son attraction touristique, une économie stable, et un pouvoir d’achat fort des touristes et des résidents. La vision de l’alimentation dans ce pays a connu un changement profond, on observe des tendances veggies, véganes, healthy food, super food. C’est une orientation que nous avons choisie nous même pour Délifrance, mieux manger et moins gras, ce qui correspond aux attentes des consommateurs en République tchèque.

Qu’attendez-vous de l’opérateur de master franchise pour le marché tchèque et slovaque ?

Nous recherchons une entreprise qui partagerait notre vision et nos valeurs sur les moyens d’établir Délifrance en République tchèque et en Slovaquie. Nous opérons avec un contrat de 20 ans. La deuxième condition est d’avoir accès au financement et de disposer d’un bien immobilier. Il est également utile d’avoir une expérience dans le secteur Food and beverage et dans la franchise. On

Les frais à prévoir se composent des droits d’entrée pour chaque magasin, des royalties sur le chiffre d’affaire et d’une contribution pour le marketing global.

Quand peut-on s’attendre aux premiers magasins Délifrance en République tchèque et dans quelles villes ?

Nous pensons ouvrir au cours de l’année 2019. La priorité est Prague, puis les deux autres grandes villes tchèques Brno et Ostrava, puis Bratislava en Slovaquie. Les deux pays représentent ensemble un potentiel pour la création de 20 à 25 magasins tous formats confondus.

Quel sera le menu dans les magasins tchèques ?

Chez Délifrance, il y a toujours une sélection des produits iconiques français, puis des produits français adaptés aux goûts locaux (ingrédients spécifiques, taille, mode d’utilisation. Pour la Tchéquie par exemple un croissant sandwich salé etc.). La philosophie est de proposer de vrais produits français comme si le consommateur était à Paris. Mais il faut aussi qu’il puisse trouver une adaptation locale des produits qui lui convienne et de même pour les boissons. Il faut suivre les coutumes locales.

Nous développons avec le concours de chefs Michelin des recettes pour certains territoires des master franchises. Ainsi naissent des recettes fusion français – local. Nous préparons par exemple des garnitures ou des gâteaux pour des fêtes ou des événements spécifiques du pays.

Les franchises vendent –elles des produits fabriqués en France ?

Les produits phares de Délifrance, tels que la viennoiserie, sont importés de France. Les produits adaptés localement sont produits dans les usines à l’étranger. Nos produits iconiques, les croissants, les pains au chocolat, les pains aux raisins, la pâtisserie comme les éclairs et les macarons et les produits de gastronomie légère comme par exemple les quiches, sont tous fait en France. Avec des ingrédients français, des méthodes françaises pour donner au consommateur local l’expérience française à travers le goût, les qualités du produit, et le design du concept Délifrance avec l’élégance française. Il faut que le consommateur de Délifrance ait le sentiment d’être dans un petit coin de France.

Comment choisissez-vous les producteurs locaux ?

Tout ce qui est produit en Europe est fait avec de la farine française des Grands Moulins de Paris. Pour des raisons diverses, en dehors de l’Europe nous utilisons davantage de produits locaux. Nous choisissons les fournisseurs en partenariat avec les gérants de la franchise. Nous voulons promouvoir le « local sourcing », donc utiliser des ingrédients locaux de qualité, de proximité et de saison. Cela apporte de la fraîcheur et de la saveur. Nous avons des produits qui se conservent toute l’année mais par exemple pour une tartelette, il nous faut des fruits de saison. Dans ce cas, nous avons recours aux producteurs locaux.

Comment Délifrance gère-t-elle la pénurie de main d’œuvre dans le domaine ?

Le groupe Nutrixo, le holding comprenant les Grands Moulins de Paris, et Délifrance ont une  école de boulangerie, reconnue par l’État. Depuis 1929, elle forme des apprentis et des professionnels en reconversion, ce qui est une activité unique dans notre domaine. Tous les ans, près de 250 apprentis sont formés. On l’utilise également pour la formation du personnel de nos franchises à travers le monde, pour leur faire découvrir notre héritage, les racines de nos produits et pour les familiariser avec la France. Une formation à Paris est la meilleure recette.

Qui soutient votre entrée sur le marché tchèque ?

Je me suis adressé en premier lieu à la Chambre de commerce franco-tchèque. Je m’adresse toujours à des CCI FI dans les régions où nous préparons une implantation, car ce sont des experts impartiaux qui apportent de bons conseils, un vrai soutien, un appui au projet et ils connaissent parfaitement le marché. Les consultants de la Chambre de commerce franco-tchèque ont apporté une vraie valeur ajoutée et ils ont fait un très bon travail au niveau de l’étude, l’analyse, la recherche de partenaires et l’organisation de rendez-vous en République tchèque.