COVID-19 • Veille
France : L’épidémie ne ralentit plus, des confinements locaux se profilent
Mise à jour (26 mars 2021) :
Face à la dégradation de la situation épidémique en France, le gouvernement a interdit mercredi les rassemblements de plus de six personnes en extérieur. Les nouvelles restrictions, en vigueur dans seize départements, s’étendent à trois départements supplémentaires pour quatre semaines : le Rhône, l’Aube et le Nièvre. Au total, dix-neuf départements sont soumis à ces « mesures de freinage renforcées ». Parmi les mesures, figurent aussi l’interdiction des déplacements interrégionaux et la mise en place de jauges divisant par deux le nombre d’élèves par classe en lycée.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, explique ne vouloir fermer les écoles qu’en dernière nécessité. Il fournit également de nouveaux chiffres concernant la campagne de vaccination : environ 400 000 injections par jour. Sept millions de personnes ont été vaccinées. La moitié des personnes de plus de 75 ans ont reçu au moins une injection, et plus de 90% dans les EHPADs. La campagne de vaccination devrait s’accélérer et s’étendre aux personnes âgées entre 70 et 75 ans.
Sources : https://www.france24.com/fr/france/20210325-covid-19-en-france-de-nouvelles-restrictions-le-nombre-de-personnes-en-r%C3%A9animation-augmente, https://www.courrier-picard.fr/id176963/article/2021-03-25/covid-19-suivez-en-direct-les-annonces-dolivier-veran-video
Publié originellement le 5 mars 2021 :
Depuis fin février, le nombre d’infectés à la Covid-19 est à nouveau en légère hausse. Le variant anglais semble être présent parmi 50% des nouveaux cas. Les villes de Nice et Dunkerque ont réintroduit un confinement strict avec des couvre-feux. Paris ne semble également pas en mesure de l’éviter prochainement. Un couvre-feu nocturne est toujours en vigueur entre 18h et 6h dans toute la France. En 2020, la France a perdu 8,3% de PIB par rapport à l’année précédente.
À l’heure actuelle, les frontières de la France restent ouvertes aux voyageurs de l’UE, mais uniquement à la condition qu’un test PCR négatif soit soumis. La République Tchèque a récemment placé la France sur la liste des pays à haut risque. Avant de retourner en République Tchèque, il est ainsi nécessaire de passer un test antigénique (moins de 24 heures) ou un test PCR (moins de 48 heures) et informer le poste d’hygiène concerné. Une fois de retour, l’isolement est nécessaire pour ensuite passer un test PCR dans les cinq jours.
Le variant anglais représente 50% des nouveaux cas positifs. Mais, la présence des variants « sud-africain » et « brésilien » du coronavirus a également été confirmée en France Métropolitaine. Le taux de reproduction R est d’environ 1,08 tandis que celui du variant britannique est estimé à 1,4.
Le taux d’incidence des nouveaux cas sur sept jours, qui prend également en compte les résultats des tests antigéniques, a légèrement augmenté et s’élève à 222 pour 100000 habitants le 3 mars.
Mesures anti-épidémiologiques récentes
Jusqu’à présent, le gouvernement français s’est refusé à introduire des fermetures à l’échelle nationale sauf si la situation devient critique. La France procède donc à la mise en place de mesures plus restrictives au niveau local.
Les vingt départements, ayant un taux d’incidence supérieur à 250 cas pour 100000 habitants, sont désormais sous contrôle gouvernemental depuis le 25 février. Ils sont principalement situés dans le Nord et le Sud Est de la France.
Depuis le 16 janvier, un couvre-feu nocturne entre 18h et 6h a été instauré sur l’ensemble du pays. Il est possible de sortir de chez soi seulement pour certaines raisons valables comme les déplacements pour se rendre au travail ou en revenir, aller à l’hôpital, promener son chien et enfin pour des raisons familiales.
La pratique d’activités physiques individuelles n’est pas autorisée pendant le couvre-feu. Les lieux de réception et les magasins doivent être fermés au moment du couvre-feu. Toutefois, ils peuvent profiter des délais de vente prolongés le dimanche.
Le non-respect du couvre-feu est passible d’une amende de 135€ et peut aboutir à une peine d’emprisonnement en cas de récidive.
Depuis le 31 janvier, seuls les voyages nécessaires vers / depuis des pays extérieurs à l’Union Européenne sont autorisés. L’entrée en provenance des pays membres de l’UE est conditionnée à la soumission d’un résultat négatif au test PCR. Tous les centres commerciaux (d’une superficie supérieure à 20000 m²) sont fermés, sauf s’il s’agit de la vente de produits alimentaires. Le nombre maximum de clients à la fois dans les supermarchés et dans les hypermarchés est réduit.
Le gouvernement français incite les entreprises à avoir davantage recours au télétravail. Les installations accueillant un grand nombre de personnes comme les cinémas, les théâtres, les musées mais aussi les restaurants et les parcs d’attractions restent fermés.
Stratégie de vaccination
Le 3 mars, 3 036 605 personnes ont été vaccinées et 1,6 millions de personnes ont déjà reçu une seconde dose de vaccin. La stratégie vaccinale priorise les groupes de la population plus vulnérables comme les personnes âgées de 75 ans et plus, les résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) mais aussi de personnes atteintes de cancers, de maladies rénales chroniques sévères, de certaines maladies rares et enfin les personnes en situation de handicap. Enfin, les professionnels du secteur de la santé sont également prioritaires.
Libre Circulation
Jusqu’à présent, il est encore possible de circuler librement entre les régions de France métropolitaine. En revanche, pour aller en Corse, il est obligatoire de soumettre un test PCR négatif dans un délai de moins de 72h jusqu’au 7 mars. Les tests antigéniques ne sont pas considérés comme suffisamment fiables.
Tous les déplacements vers les territoires d’Outre-Mer ne sont possibles que pour des raisons urgentes. Il est également nécessaire de fournir un résultat de test négatif de moins de 72 heures. Un test peut également être effectué à l’arrivée.
Les frontières restent ouvertes à la circulation au sein de l’espace Schengen mais avec l’obligation de présenter un test PCR négatif.
Économie
Selon une estimation de l’INSEE du 29 janvier 2021, la crise du coronavirus a provoqué une chute de 8,3% du PIB en 2020 par rapport à l’année précédente. La consommation a reculé de 7,1% ainsi que l’investissement qui baisse de 9,8%. Les exportations diminuent de 16,7% et les importations de 11,6%.
Le gouvernement français a présenté un plan de relance économique sur deux ans. Ce plan de 100 milliards d’euros permet de soutenir trois domaines prioritaires : la transition écologique (30 milliards d’euros), la compétitivité des entreprises (34 milliards d’euros) et ce que l’on appelle la cohésion sociale (36 milliards d’euros). En plus de remédier aux effets de cette crise, il est destiné à contribuer au développement futur de l’économie française.
L’objectif est d’atteindre le niveau d’activité économique, que connaissait la France avant cette crise, en 2022. Cet énorme soutien financier sera financé à 40% par l’Union Européenne et le reste par les budgets 2021 et 2022 de l’État Français.
Sources :