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Les terribles images de la cathédrale en proie aux flammes s’affichent ce mardi en « unes » des quotidiens, en France comme à l’étranger.

« Cœur en cendres », « tragédie », « désastre », « choc national » : mardi 16 avril, au lendemain de l’incendie qui a pris dans les combles de la cathédrale Notre-Dame de Paris, « symbole de la culture européenne », les quotidiens français et étrangers se désolent des ravages causés par les flammes.

C’est le cœur serré que les Parisiens découvrent leur Cathédrale ce matin, le feu qui a ravagé l’édifice, symbole français vieux de plus de 850 ans a été maîtrisé par les pompiers après une nuit de lutte. Plus de 400 pompiers ont été mobilisés. Le lieutenant Gabriel Plus précise que le feu est éteint mais que les équipes de pompiers “restent mobilisées pour la phase de surveillance, de vérification de stabilité des structures et surtout pour évacuer les œuvres qui méritent de l’être. Cette phase va durer toute la journée”.  Cent pompiers restent engagés autour de la cathédrale. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « destruction involontaire par incendie ».

Elle était joliment surnommée la « forêt ». L’immense charpente en chêne de Notre-Dame, de 110 mètres de long de Notre-Dame, 13 mètres de large et 10 mètres de haut, achevée au début du XIIIe siècle, et dont certains éléments dataient du VIIIe siècle, est intégralement partie en fumée, de même que la quasi-totalité de l’immense toiture en plomb. La flèche, comme un symbole, s’est effondrée peu avant 20 heures sous la morsure des flammes attisées par un vent puissant. Perchée à 93 mètres de haut, elle n’a pas pu être atteinte facilement par les lances à eau des pompiers.

L’écrivain Victor Hugo, qui joua un rôle essentiel dans la rénovation de la cathédrale au 19e siècle, a écrit un passage aux allures de prémonitions dans son roman « Notre-Dame de Paris » en 1831 :  « Tous les yeux étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire ; sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait, qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. (…) Il se fit un silence de terreur. »