La Banque nationale tchèque (ČNB) a mis fin à son intervention monétaire
Le conseil bancaire de la Banque nationale tchèque (ČNB) a décidé la fin immédiate de la politique de dévaluation de la couronne tchèque après 3 ans et demi des interventions pour affaiblir la couronne et la maintenir à un niveau de 27 couronnes pour un euro.
Pour cela, elle a acheté des devises étrangères, essentiellement des euros, pour un total de 2 000 milliards de couronnes. Le deux derniers mois ont été les plus couteux pour la ČNB avec 220 et 430 milliards d’euros dépensés respectivement et février et en mars.
Avec la fin de l’intervention monétaire, la couronne tchèque devrait se renforcer. Une période de fluctuation monétaire est attendue avant une stabilisation. En ce premier jour de la « couronne libre », son taux de change oscillait pour atteindre à la clôture de la bourse la valeur de 26,56 CZK/EUR. Des économistes estiment que le cours de la monnaie nationale pourrait se diriger vers un taux de 25 couronnes pour un euro.
L’appréciation de la couronne devrait avoir un impact positif sur les prix des biens importés dans le pays, notamment l’électroménager, sur le prix du diesel ou des voyages en étranger des touristes tchèques.
Alors qu’avant les interventions, le volume des devises étrangères détenues par la ČNB équivalait au 20 % du PIB, actuellement c’est 70 % du PIB. D’après l’économiste Lukáš Kovanda, la banque centrale tchèque se range ainsi parmi les banques qui ont les plus grandes réserves de devises étrangères par rapport au PIB au monde. « Le montant des réserves et surtout le rythme de leur croissance depuis le début de cette année a été une des raisons majeures de la fin des interventions des que le deuxième trimestre a commencé, » confirme Kovanda.
Pour en savoir plus à ce sujet, la CCT organise le débat Quo Vadis.